Première étape Beijing !!!
C’est
avec l’image d’une citée fantasmée que j’atterri à Pékin, habité par le désir d’appréhender
au mieux un pays de plus en plus médiatisé. L’excitation m’envahie à l’idée de
découvrir une ville de plus de 13 millions d’habitants, cœur historique de l’empire
du millieu à l’image du Dernière Empereur de Bertolucci.
Le premier contact avec le monde chinois
est synonyme de modernité et d’élan économique. Le cliché d’un pays qui s’éveille
se vérifie. Vitrine d’un monde en pleine ébullition, c’est une Chine émule de
l’occident qui se dévoile. Fidèle à ses désirs de grandeur, l’aéroport pékinois
construit par l’architecte Norman Fosters en est l’illustration. Une construction gigantesque mêlant à la fois
architecture moderne aux références stylistiques d’une Chine classique, un mariage
qui célèbre l’identité culturelle d’une nation tournée vers l’avenir. C’est cette
image qui m’habite dés mon arrivée, un pays fort, déniant ses faiblesses, porté
par une fierté nationaliste comme l’ont témoignés les JO de 2008 et comme le
fera cette année l’exposition universelle de Shanghai.
En prenant le train qui relie la banlieue au centre ville, les
zones périurbaines défilent. En cette fin d’hiver le manque de verdure souligne
l’affadissement des façades, les touches de couleurs ne sont que le produit
d’enseignes publicitaires. Un Pékin gris, bétonné, tacheté de rouge (couleur
porte bonheur pour les chinois) se dévoile peu à peu dans son manteau brumeux.
Comme dans un brouillard matinal persistant, la ville semble contenir un nuage
opaque ou l’exotisme d’une telle destination ne se retrouve qu’a travers les
habitants et les innombrables sinogrammes. C’est une ville moderne que
je découvre où la quête de dépaysement est avant tout une histoire de
calligraphie. Une perte de repères où les lettres latines sont un salut pour
l’orientation. A la recherche d’une auberge je découvre un autre Pékin celui de
la rue, rythmé par les klaxons incessants des conducteurs qui tentent par tout
les moyens de se frayer un passage dans un trafic saturé. Nous somme loin du Pékin venté, ici la noirceur des trottoirs est de mise tout comme cette
poussière grisâtre qui recouvre le toit des voitures.
Partant à la découverte de la capitale je m’engouffre dans ces étroites petites
ruelles que sont les hutongs…