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Un jour à Jingdezhen  一日在景德镇

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5 avril 2010

A TABLE !!!!

  Coucou tout le monde, hé oui cette escapade en Chine me permet de gouter une nourriture peu commune, avec ses bonnes et ses mauvaises surprises...

Ma première surprise est de constater que les restaurants chinois que l'on trouve en France n'ont strictement rien à voir avec les mets délicats de l'empire du milieu. Nous sommes loin d'une cuisine asiatique occidentalisée, les plats chinois ne se limitent pas au porc au caramel ou encore au canard laqué. Chaques provinces a ses spécialités, pimentées et épicées au sud, vinaigrées au nord est, riche en légumes et en crustacés au sud est, sucrées au nord... Au programme pitaya, mangue, kumkwat, racine de lotus, tofu, ravioli, durian, fondue pékinoise, poivre du Sishuan, œufs de cent ans, litchi, piment, champignon noir, taro, haricot du  Jianxi, coriandre, alcool de riz, galette de riz du riz et encore du riz....
Je ne vous cacherais pas que mon estomac en prend un coup, de plus que Jingdezhen a pour réputation d'avoir une cuisine pimentée et riche en huile....

Et juste pour info :

- Les nems sont vietnamien !
- Les samoussas sont indien !!
- Les accras sont des tapas d'origine portugaise !!!
Au passage merci Leclerc pour ce mélange international vendu pour le nouvel an, très loin des spécialités chinoises.

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   Une petite curiosité culinaire, les œufs de cent ans, sont pour tout profane venu d'occident une épreuve pour le palais. Ces œufs très appréciés des chinois sont en réalité pourris, après un temps de macération dans du riz et de l'urine de cheval. Sensations fortes garanties, sa saveur riche en ammoniaque vous promet une haleine chargée.

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29 mars 2010

Un peu de patience

  Bonjour a tous, voici un petit aperçu du prochain article, et oui le temps me manque pour publier plus de messages, mais un peu de patience......

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Une visite au Ancient kiln museum (musée des anciens fours)

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17 mars 2010

Enfin à Jingdezhen

  Et oui les jours passent et le décalage s'intensifie entre le blog et se que je vis sur place (projet oblige), pour y remédier une petite mise à jour s'impose.
Voici plusieurs jours que je séjourne à Jingdezhen. Après un accueil chaleureux, de la part des étudiants à l'aéroport, je me suis installé dans l'enceinte du campus universitaire de JCI (Jingdezhen Ceramic Institute) dans une petite chambre avec tout le confort à la chinoise (toilette turque en prime).
Dans un premier temps une visite de tous les sites important rythma ma première semaine qui fut synonyme de balade touristique. Au programme musée de la porcelaine, parc des anciens fours, l'usine de sculpture, des galeries, bref nous y reviendrons un peu plus tard. 

  Mais au-delà de mes petites escapades touristiques parlons un peu de la ville en elle même; Jingdezhen est un haut lieu historique de productions des céramiques chinoises et est considérée (et ce loin devant Limoges) comme la capitale mondiale de la porcelaine. Encerclée par les montagnes du Jiangxi à 400km de Shanghai, Jingdezhen doit sa grande production porcelainière aux nombreux gisements de kaolin tout proche tel que le village de gaoling (origine du mot kaolin). C'est grâce à ces réserves naturelles abondantes (aujourd'hui quasiment épuisées) que les chinois inventerons l'alchimie subtile de la porcelaine à partir de la dynastie han, entre 25 et 220 ap JC. Les chinois garderont le secret de cette pratique durant plus de 1500 ans (gardant ainsi le monopole du marché) et ce ne sera qu'à partir du 18ème siècle que les occidentaux commenceront à les imiter. Pour la petite anecdote c'est un jésuite, le père d'Entrecolle (alors en poste à Jingdezhen) qui fera les premières descriptions de mise en oeuvre de la porcelaine, en rapportant des échantillons de kaolin en 1712. Quand à Limoges ce n'est qu'en 1768 que l'on découvrit les gisements de Saint-Yrieix-la-Perche au sud de la ville, qui permirent enfin de reproduire la porcelaine chinoise en France.
Résultant d'un savant mélange entre le quartz le kaolin et le feldspath, la porcelaine est une prouesse de la part des chinois qui auront été les premiers à maitriser des cuissons à très hautes températures atteignant les 1300°. Au 18ème siècle, à l'époque de sa pleine effervescence économique, Jingdezhen comptait plus d'un million d'habitants dont la grande majorité vivaient de l'industrie porcelainière. La célébrité de cette ville lui vient en partie de la finesse de ses productions aux décors bleu et blanc pratiqués sous les dynasties Ming et Qing, un age d'or pour la porcelaine chinoise.

  Et aujourd'hui ? Avec ces 311 000 habitants (plus grand que Bordeaux) Jingdezhen n'est qu'une petite bourgade à l'échelle d'un pays dont les grandes villes comptent en moyenne 3 millions d'habitants (13 millions pour Shanghai). Dés mon arrivé a Jingdezhen ce fut un choc. Située dans les terres loin de la cote Est civilisée, le niveau de vie reste relativement faible malgré quelques exceptions qui témoignent de l'important fossé qui se creuse de plus en plus entre les classes sociales chinoises. Une pauvreté très présente,  d'autant plus qu'elle cohabite étroitement avec un artisanat d'exception où la qualité, la finesse et le raffinement des pièces tranchent avec l'univers chaotique des lieux qui les produisent. Tout à Jingdezhen témoigne de la présence d'une industrie tourné vers la porcelaine et c'est lors de mon arrivée, en traversant la ville, que je remarque avec surprise que même les poteaux des feux tricolores ainsi que ceux des lampadaires sont en porcelaine. Les cheminées en briques trahissent l'existence des fours, sans parler des rebuts qui jonchent le sol et qui (à défaut de servir de remblai) s'incrusteront dans les façades de quelques bâtiments, sans compter les centaines de magasins et de galeries, autant de vitrines pour un artisanat qui se tourne de plus en plus vers l'industrie. Jingdezhen est une ville qui puise son identité au travers de la porcelaine....   

12 mars 2010

Dernier regard sur Pékin

   
  Avant de quitter Pékin pour Jingdezhen, j’aimerai partager l'un de mes coups de cœur pékinois. J'aurai aimé d'écrire un peu plus cette ville aux multiples facettes, ainsi que les nombreux monuments qu’elle abrite, mais là n’est pas mon propos, néanmoins une petite découverte s'impose.
  Un matin, dans l’espoir de rencontrer des pratiquants du tai-chi-chuan,  je me suis rendu dans l’un des plus grand parc public de Pékin. Situé au centre de la capitale, le parc Tian Tan est un écrin de verdure abritant plus de 4 000 cyprès ainsi que l'un des monuments le plus emblématique de la ville, le temple du ciel (lieu de culte et de divination pour les empereurs chinois). C’est dans la fraicheur matinale que je découvre un joyaux d’animation populaire qui pourrait s'apparenter à une maison de retraite idéale.

Ici point d'impotents mais des centaines de personnes âgées énergiques pratiquant un panel d’activités diverses qui n’a rien à envier à nos centres aérées. Le parc devient un lieu de rencontre propice à la pratique de loisirs variés, des musiciens viennent s’essayer au erhu (une vièle chinoise à deux cordes), des dizaines de personnes s’amassent autour de joueurs de xiangqi (sorte de jeux d’échec), d’autres s’adonnent à la danse, en couple ou sous forme de chorégraphies synchronisées, le tout sur une musique stimulante. Des joueurs, des danseurs, des chanteurs et bien sur des sportifs adeptes du stretching et autres tortures physiques en tout genre comme le jianzi, version asiatique du badminton (se jouant exclusivement avec le torse les genoux et les pieds). Sans oublier les innombrables grand mères accompagnées de leurs petits enfants, qui s'adonnent eux aussi aux passe temps de leurs ainées. Éclats de rire, enthousiasme général ponctués par des « HAO MA ? » (ÇA VA ?) scandé par des coachs munis de mégaphones. Jamais je n’avais ressentit autant d'énergies positives dans un lieux coupé de la folie urbaine toute proche. J'étais très loin de mes a priori sur les parc chinois, où le tai chi et le recueillement quasi monastique était de rigueur. Un lieu magnifique où les personnes agées prennent tous simplement soin d'elles en passant du temps ensemble. Une véritable thérapie de groupe à ciel ouvert, un îlot où il fait bon vieillir.

10 mars 2010

Première étape Beijing !!!


   C’est avec l’image d’une citée fantasmée que j’atterri à Pékin, habité par le désir d’appréhender au mieux un pays de plus en plus médiatisé. L’excitation m’envahie à l’idée de découvrir une ville de plus de 13 millions d’habitants, cœur historique de l’empire du millieu à l’image du Dernière Empereur de Bertolucci.

 Le premier contact avec le monde chinois est synonyme de modernité et d’élan économique. Le cliché d’un pays qui s’éveille se vérifie. Vitrine d’un monde en pleine ébullition, c’est une Chine émule de l’occident qui se dévoile. Fidèle à ses désirs de grandeur, l’aéroport pékinois construit par l’architecte Norman Fosters en est l’illustration.  Une construction gigantesque mêlant à la fois architecture moderne aux références stylistiques d’une Chine classique, un mariage qui célèbre l’identité culturelle d’une nation tournée vers l’avenir. C’est cette image qui m’habite dés mon arrivée, un pays fort, déniant ses faiblesses, porté par une fierté nationaliste comme l’ont témoignés les JO de 2008 et comme le fera cette année l’exposition universelle de Shanghai.

En prenant le train qui relie la banlieue au centre ville, les zones périurbaines défilent. En cette fin d’hiver le manque de verdure souligne l’affadissement des façades, les touches de couleurs ne sont que le produit d’enseignes publicitaires. Un Pékin gris, bétonné, tacheté de rouge (couleur porte bonheur pour les chinois) se dévoile peu à peu dans son manteau brumeux. Comme dans un brouillard matinal persistant, la ville semble contenir un nuage opaque ou l’exotisme d’une telle destination ne se retrouve qu’a travers les habitants et les innombrables sinogrammes. C’est une ville moderne que je découvre où la quête de dépaysement est avant tout une histoire de calligraphie. Une perte de repères où les lettres latines sont un salut pour l’orientation. A la recherche d’une auberge je découvre un autre Pékin celui de la rue, rythmé par les klaxons incessants des conducteurs qui tentent par tout les moyens de se frayer un passage dans un trafic saturé. Nous somme loin du Pékin venté, ici la noirceur des trottoirs est de mise tout comme cette poussière grisâtre qui recouvre le toit des voitures.
Partant à la découverte de la capitale je m’engouffre dans ces étroites petites ruelles que sont les hutongs…

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10 mars 2010

Les hutongs

  Contrairement aux villes occidentales qui concentrent leurs richesses (architecturales et immobilières) en leur centre, les quartiers défavorisés se concentrent au cœur de la capitale. Des lieux susceptibles de disparaître face aux nouvelles directives d’un urbanisme moderne, dont la principale politique se tourne vers la destruction de ces quartiers multi centenaires. Un Pékin historique se prépare à disparaitre au profit d’une impulsion moderniste. Ces petits quartiers appelés Hutong (a prononcer routon) qui divisent le centre de Beijing en de nombreux petits ilots, sont les derniers retranchements pour bon nombres de pékinois démunis, qui pour la plupart auront comme destiné l’expropriation. Aujourd’hui Les Hutongs se raréfient et deviennent par la même occasion un véritable enjeu immobilier qui paradoxalement reconvertira les quelques vestiges restant en résidence de luxe. (voir le dossier photo hutong)

Pour plus d’infos :  http://fr.wikipedia.org/wiki/Hutong/, http://french.china.org.cn/french/hutong/index.htm

Un regard sur la grande diversité des vélos pékinois...

 

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"Hé oui c'est pas une légende les pékinois aime pédaler"

 

3 mars 2010

Un voyage...

Tout voyageur se confronte, arrivé sur son lieu de destination, aux clichés qu'il avait créés. Une idée vague mais rassurante, crée dans l'unique but de faire face à un inconnu et appréhender quelque peu le lieu de ses fantasmes. Très vite viendra le temps de bouleverser les inventions de nos appropries appelés à se redéfinir. Au retour la Chine sonnera comme un mot nouveau.

Voilà je pars pour deux mois dans un pays qui compte aujourd'hui plus 1milliard 330 millions d'habitants, dans le cadre d'un échange avec l'ENSA de Limoges et l'International Ceramic Institute of Jingdezhen. C'est dans l'optique de réaliser un projet personnel que  j'entreprends ce voyage à la rencontre des porcelainiers chinois. C'est à Jingdezhen dans la province du Jiangxi, ville impériale de la porcelaine chinoise de renommée mondiale, que se passera la majeure partie  de mon travail principalement orienté sur le design
.


Voici mon projet à télécharger :

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Etude_design_a_jingdezhen_2
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Dans ce blog je vous parlerai bien sûr de l'artisanat chinois propre à la porcelaine et aux céramiques, mais aussi de la culture locale et des petites anecdotes qui font d'un voyage une expérience unique...

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Dôme de l'aéroport de Pékin imaginé par
l'architecte anglais Norman Foster


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